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Vert de Paris | |
Identification | |
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Synonymes |
acéto-arsénite de cuivre |
No CAS | |
No ECHA | 100.125.242 |
Propriétés chimiques | |
Formule | Cu(C2H3O2)2·3Cu(AsO2)2 |
Masse molaire | 773,03 ± 0,02 g/mol C 6,21 %, H 0,78 %, As 29,08 %, Cu 32,88 %, O 31,05 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le vert de Paris ou vert de Schweinfurt est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un complexe bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions :
Ce pigment vert de Paris ou de Schweinfurt fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ».
Il était autrefois utilisé pour tuer les rats dans les égouts parisiens, d'où le nom commun de vert de Paris,. Il fut également utilisé en Amérique et ailleurs comme produit insecticide sur les pommes. Vers 1900, il fut mélangé avec de l'arséniate de plomb. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les mauvaises herbes autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur.
Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le vert de Paris obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les molécules se dégradent spontanément : un gaz pyrophorique très toxique, l’arsine, issu de l’arsenic. Le peintre Cézanne utilisa beaucoup de vert de Paris. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que Van Gogh. Cézanne développa un grave diabète qui est un symptôme chronique de l’intoxication à l’arsenic. La cécité de Monet et les troubles neurologiques de Van Gogh furent très certainement liés à leur utilisation du vert de Paris, mais également par l’intoxication aux pigments de plomb, à base de mercure vermillon, et des solvants tels que l'essence de térébenthine.[réf. nécessaire]
Le vert de Paris est également utilisé comme pigment des toiles colorées utilisées pour la reliure des livres, dans l'édition au XIXe siècle. En 2024, l'Allemagne, conjointement avec les États-Unis mène une opération d'inventaire de ces livres dans les bibliothèques (le Poison Book Project (en)) afin de les retirer du prêt,.
En 1921, Hackett met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du DDT, un outil dans la lutte contre le paludisme.