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La commune est à l'est du Cotentin dans la région naturelle du Plain. Son bourg est à 4 km au nord-est de Carentan et à 9,5 km au sud de Sainte-Mère-Église.
La commune est associée au transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
Charles de Gerville y voit la Crociatonum romaine, capitale des Unelles. Elle aurait été établie sur les hauteurs de Saint-Côme afin de surveiller l'important carrefour de voies qui s'y développa. La cité aurait été totalement détruite par les invasions barbares, et aurait été rétablie au début du Moyen Âge, au cœur du marais, à l'emplacement de la ville actuelle de Carentan.
En 1760, il fut retrouvé un cercueil en plomb (rareté architecturale), qui n'a pas été conservé, et dont la description faite à l'époque de sa découverte permet de l'attribuer à l'Antiquité. Il aurait livré des monnaies romaines dont les plus tardives seraient du IIIe siècle. Généralement, l'emploi de ce type de cercueil en plomb dans nos régions est daté du IVe siècle.
Une importante foire annuelle s'y tenait le 27 septembre. Elle alimentait en poulains du Cotentin les marchands de chevaux du Pays de Caux et de la Picardie.
Au Moyen âge, alors que le trait de côte était plus à l'intérieur des terres, les navires de mer pouvaient remonter jusqu'au nord de Carentan, aux Ponts-d'Ouve, où s'effectuait le déchargement et le transfert de leurs marchandises sur des nacelles (petit navire) de rivière. Les comptes de 1370-1375 font état de livraisons de vin destinées aux garnisons tenant le siège du château de Saint-Sauveur-le-Vicomte et, plus tard, en 1522, il est fait mention d'une livraison de statues destinées à l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006,.
En 2022, la commune comptait 460 habitants, en évolution de −8,73 % par rapport à 2016 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Saint-Côme-du-Mont a compté jusqu'à 849 habitants en 1866.
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny.
Lieux et monuments
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien des XIe, XIIe – XXe siècle, ancienne prieurale clunisienne, et son cimetière classés au titre des monuments historiques par arrêté du . L'édifice conserve des fenêtres flamboyantes et un clocher du XVIe siècle, avec une flèche en pierre, reconstruit après 1944, de beaux portails roman et un portail latéral Renaissance. Elle abrite des fonts baptismaux du XIVe siècle avec colonnes sculptées et fleur de lis sur la cuve et un bas-relief du XIIe siècle Le Renard et la Cigogne classés au titre objet, de même qu'un voile de calice du XVIIe siècle.
Manoir de Rampan du XVIe siècle, dont le logis, les façades et les toitures des communs et le porche d'entrée sont inscrits au titre des monuments historiques.
Manoir de Haubourg du XVIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques.
Château du Bel Esnault, ou château Bellenau, dont le parc, créé par Pierre-Étienne-Joseph Lafosse (1828-1897), est inscrit au titre des monuments historiques. Le parc est ouvert au public en attendant la réhabilitation du château. Les annexes sont transformées en gîte.
Musée du Carrefour de l'Homme Mort (Dead Man's Corner Museum). Ce centre historique des parachutistes du jour J est situé au carrefour de la route de Carentan à Saint-Côme-du-Mont, dans la maison même où se trouvait le quartier général puis l'infirmerie des parachutistes allemands. Cet édifice historique regroupe une collection d'uniformes et de matériels utilisés par les parachutistes américains de la 101e division aéroportée et par les parachutistes allemands du 6e régiment.
Maison du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, ferme de 1952 avec une extension réalisée en 2008-2009 selon les recommandations de haute qualité environnementale. La Maison du parc présente son territoire au public au travers d'un film et d'une exposition d'une durée de deux ans (2009-2010 : Terres de bâtisseurs, 2011-2012 : Migrateurs à plumes, à poils, à écailles, 2013-2014 : Exp'EAU). Elle permet l'accès à l'espace naturel sensible des Ponts d'Ouve, un marais avec un espace ornithologique d'environ 100 hectares.
Fontaine (1868)
Le manoir de Haubourg.
Le manoir de Rampan.
La maison du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
Émile Couillard, curé du village de 1942 à 1951, ancien abbé et chanoine du Mont-Saint-Michel, auteur de La mère Poulard, ouvrage gastronomique de référence.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 191-192.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 510.
Rémy Villand, Trois familles notables de Saint-Côme-du-Mont, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, 1974.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN978-284673-215-4), p. 82 (Carentan).
↑Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN978-2-8151-0790-7), « Cadre de vie, vie quotidienne et environnement », p. 53.
↑Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232, , p. 26 (ISSN0049-6316).