Pierre Mauroy | |
Pierre Mauroy en 1982. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (18 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | 27 septembre 1992 |
Réélection | 23 septembre 2001 |
Circonscription | Nord |
Groupe politique | SOC |
Président de l’Internationale socialiste | |
– (7 ans, 1 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Willy Brandt |
Successeur | António Guterres |
Député français | |
– (4 ans, 3 mois et 8 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re du Nord |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Proportionnelle par département |
Successeur | Colette Codaccioni |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Nord |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
– (8 ans, 3 mois et 21 jours) |
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Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | 19 mars 1978 14 juin 1981 |
Circonscription | 2e du Nord |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | PSRG (1973-1978) SOC (1978-1981) |
Prédécesseur | Hubert Rochet |
Successeur | Pierre Dassonville |
Premier secrétaire du Parti socialiste | |
– (3 ans, 9 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Lionel Jospin |
Successeur | Laurent Fabius |
Premier ministre français | |
– (3 ans, 1 mois et 26 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Mauroy I, II et III |
Législature | VIIe (Cinquième République) |
Coalition | Majorité présidentielle PS-MRG-MDD (1981) PS-PCF-MRG-MDD (1981-1983) PS-PCF-MRG-PSU (1983-1984) |
Prédécesseur | Raymond Barre |
Successeur | Laurent Fabius |
Maire de Lille | |
– (27 ans, 11 mois et 17 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Augustin Laurent |
Successeur | Martine Aubry |
Conseiller général du Nord | |
– (5 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Circonscription | Canton du Cateau-Cambrésis |
Prédécesseur | Jules Motte |
Successeur | Roland Grimaldi |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cartignies (France) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Clamart (France) |
Nature du décès | Cancer du poumon |
Sépulture | Cimetière de l'Est, Lille (France) |
Nationalité | Français |
Parti politique | SFIO (1946-1969) PS (1969-2013) |
Diplômé de | École normale nationale d'apprentissage de Cachan |
Profession | Enseignant |
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Premiers ministres français Maires de Lille Députés du Nord Sénateurs du Nord |
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Pierre Mauroy, né le à Cartignies (Nord) et mort le à Clamart (Hauts-de-Seine), est un homme d'État français. Il est député du Nord entre 1973 et 1992, maire de Lille de 1973 à 2001, Premier ministre de 1981 à 1984 et sénateur de 1992 à 2011.
Né en 1928 d'un père instituteur et d'une mère catholique pratiquante, Pierre Mauroy est l'aîné d'une famille de sept enfants. Son père installé à Haussy, il devient élève des lycées de Cambrai et du Cateau-Cambrésis, puis élève-professeur-stagiaire de l'École normale nationale d'apprentissage (ENNA) de Cachan. Il s'engage dès l'âge de dix-huit ans à la SFIO dans les Jeunesses socialistes et en devient, en 1950, le secrétaire national. En 1951, il fonde la Fédération nationale Léo-Lagrange, l'un des plus importants mouvements français d'éducation populaire.
Pierre Mauroy, alors étudiant en histoire, rencontre en 1948 Gilberte Deboudt (née le 25 janvier 1927 à Cambrai). Ils se marient le 12 mai 1951. Ils ont un fils, Fabien,.
Gilberte Mauroy meurt le 16 février 2022 à Lille, à l'âge de 95 ans.
Il devient professeur d'enseignement technique à Colombes en 1952 et est élu en 1955 secrétaire général du syndicat des collèges d'enseignement technique de la Fédération de l'Éducation nationale (FEN). Il occupe cette fonction jusqu'en 1958 (à moins de trente ans) et est élu à la commission administrative nationale de la FEN où il soutient la tendance majoritaire dite alors « autonome » . Il est successivement secrétaire de sa commission Jeunesse-Culture (il est rapporteur de motions au congrès FEN de 1956), publie notamment un article sur le Haut Comité de la Jeunesse (où il siègera lui-même ultérieurement), et est enfin élu secrétaire de la commission pédagogique de la FEN. Il cesse d'exercer ses mandats syndicaux au moment où il prend la direction de la Fédération Léo-Lagrange, mais reste syndiqué.
En 1966, il devient secrétaire général adjoint de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). À la suite de la création du Parti socialiste, qui remplace la SFIO en 1969, Guy Mollet lui promet son soutien pour prendre la tête du nouveau parti en échange de la nomination d'un de ses proches au poste de numéro 2, mais Pierre Mauroy refuse et est battu d'une voix par Alain Savary lors du vote du comité directeur. Au congrès d'Épinay deux ans plus tard, il est pressenti pour affronter le premier secrétaire sortant, mais n'arrivant pas à recueillir un nombre suffisant de soutiens de responsables socialistes, il renonce, François Mitterrand l'emportant.
De 1965 à 1971, il est conseiller municipal de Cachan, où il réside. À l'appel d'Augustin Laurent, il entre en seconde position sur la liste électorale du Parti socialiste pour l'élection municipale de 1971 à Lille. Augustin Laurent, réélu, confie deux ans plus tard à son premier adjoint les clefs du beffroi par sa démission le : Pierre Mauroy devient maire de Lille, après les législatives.
De 1967 à 1973, il est conseiller général dans le canton du Cateau-Cambrésis, reprenant à la droite un canton qui avait été socialiste de 1937 à 1940 et de 1945 à 1961.
Le , il est élu député pour le département du Nord. Le , il est élu président de l'établissement public régional qui deviendra le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et son discours d'investiture relaie la frustration de nombreux élus locaux qui jugeaient timide la réforme de 1972 « portant création et organisation des régions ».
En tant que responsable de la puissante fédération socialiste du Nord, il apparaît au côté de François Mitterrand, comme étant le numéro 2 du PS. Après la défaite de la gauche aux élections législatives de 1978, il œuvre avec François Mitterrand à réformer le parti et à rassembler les socialistes. À partir du congrès de Metz en 1979, il anime l'un des courants minoritaires du parti socialiste, dont la revue est Action socialiste, et s'allie avec Michel Rocard contre François Mitterrand. Mais il change de camp après l'officialisation par Michel Rocard de sa candidature à l'élection présidentielle de 1981. Il est nommé porte-parole de François Mitterrand pour la campagne présidentielle, en .
Soutien important de François Mitterrand dans le travail d'union de la gauche en 1981, ce dernier, une fois élu président de la République, nomme Pierre Mauroy Premier ministre.
Le deuxième gouvernement Mauroy, formé après les élections législatives de juin 1981, comprend quatre ministres communistes. Il entame une politique marquée à gauche, pour appliquer les promesses de campagne : trente-neuf heures, cinquième semaine de congés payés, augmentation du nombre de fonctionnaires, impôt sur les grandes fortunes, retraite à soixante ans, abolition de la peine de mort, remboursement de l'IVG, réforme des médias. Il est le fondateur des missions locales pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. En 1982, Mauroy a recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter ses projets sur la décentralisation et les nationalisations (loi du 11 février 1982), la loi sur les prix et les revenus de 1982 ainsi que le projet de loi Savary (éducation nationale).
Après les élections municipales de 1983, perdues par la majorité, et alors que les partenaires européens réclament un redressement de la situation économique de la France, François Mitterrand souhaite faire sortir le franc du Système monétaire européen. Pierre Mauroy s'y oppose et obtient gain de cause, formant un troisième gouvernement, le . Mais l'incapacité du Premier ministre à résoudre les problèmes de l'inflation et du chômage (+ 1,5 million de chômeurs), ainsi que la crise monétaire, le poussent à abandonner le Programme commun pour mettre en œuvre le « tournant de la rigueur », incarné par le ministre des Finances Jacques Delors, afin de maîtriser les finances de l'État et les problèmes économiques. L'indexation des salaires sur les prix est abandonnée, la réforme de l'enseignement privé est repoussée. Le , François Mitterrand décide de remplacer Pierre Mauroy par Laurent Fabius.
Pierre Mauroy retourne alors dans le Nord, où il possède un poids politique important. Au conseil municipal de Lille, le , il avait fait voter la construction d'une statue pour le cardinal Liénart, ce qui entraîne un procès médiatique devant le tribunal administratif de Lille. En 1995, il entre en compétition avec le maire de Lyon, à qui il a succédé à Matignon en 1981, Raymond Barre, dans la désignation de la ville française candidate pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2004. Lille est finalement préférée à Lyon par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) le ,,.
En , il devient premier secrétaire du Parti socialiste contre l'avis de François Mitterrand, qui soutenait la candidature de Laurent Fabius. Reconduit après le congrès de Rennes de 1990, très mouvementé, il quitte ses fonctions le .
Pierre Mauroy dirige l'Internationale socialiste de 1992 à 1999. Durant sa présidence, l'organisation passe de 101 à 170 membres après l'effondrement du bloc de l'Est et le ralliement de partis d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique. Le Portugais António Guterres lui succède en 1999.
En , il est élu sénateur dans le département du Nord. Réélu en 2001, il ne se représente pas lors des élections sénatoriales de 2011, mais demeure jusqu'à sa mort président de la Fondation Jean-Jaurès, qu'il a fondée en 1992.
Il passe, en 2001, le flambeau de la mairie de Lille à Martine Aubry, qui était précédemment sa première adjointe, et succède à Roland Ries à la présidence de la Mission opérationnelle transfrontalière.
Le , il est mis en examen pour détournement de fonds publics à propos d'un emploi présumé fictif attribué à Lyne Cohen-Solal au sein de la communauté urbaine de Lille (CUDL) en 1992. Pierre Mauroy, son ancien directeur de cabinet Bernard Masset et Lyne Cohen-Solal sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Lille le et leur procès s'ouvre le 3 décembre suivant. Le parquet requiert une relaxe générale mais le Pierre Mauroy est condamné à 20 000 euros d’amende avec sursis pour abus de confiance et doit, avec Lyne Cohen-Solal et Bernard Masset, rembourser 19 654 euros à la CUDL,.
Après avoir soutenu Ségolène Royal en vue de l'élection présidentielle de 2007, il se prononce pour Martine Aubry dans le cadre de la primaire socialiste de 2011. Il soutient par la suite le candidat vainqueur de cette primaire, François Hollande, dont il regrette de ne pas pouvoir participer à la campagne, notamment à la suite de son hospitalisation pour une tumeur cancéreuse au poumon,.
Il meurt des suites d'un malaise lié au traitement d'un cancer le , à l'hôpital d'instruction des armées Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine),,.
Le 11 juin suivant, un hommage national a lieu aux Invalides, à Paris, en présence du président de la République, François Hollande, avant ses funérailles à Notre-Dame de la Treille et son inhumation à l'entrée du cimetière de l'Est à Lille, le 13 juin.
Le , le Grand Stade de Lille Métropole est rebaptisé Stade Pierre-Mauroy, bien que Pierre Mauroy se soit initialement opposé à la construction du Grand Stade, lui préférant un projet de stade plus modeste. Le 7 juin 2022, France Bleu Nord annonce que le stade devrait s'appeler durant cinq ans Decathlon Arena selon la pratique du naming, l'appellation « stade Pierre-Mauroy » demeurant en dessous du nom publicitaire.
Une rue Pierre-Mauroy existe à Paris, ainsi qu'à Lille.
Pierre Mauroy était surnommé « Gros Quinquin » en référence à la célèbre chanson nordiste du P'tit Quinquin, ou le « rougeaud de Lille » en référence à son teint rubicond, jeu de mots sur « Rouget de Lisle ».
Pierre MAUROY (16/09/1810 à Saint-Amand – 19/06/1875 à Saint-Amand) | ||||||||||||||||
Louis MAUROY (28/05/1845 à Saint-Amand – 25/05/1930 à Saint-Amand) bûcheron | ||||||||||||||||
Rosalie Joséphine DAILLY (25/03/1810 à Saint-Amand – 04/07/1896 à Saint-Amand) | ||||||||||||||||
Henri Isidore MAUROY (16/06/1874 à Saint-Amand – 24/11/1942 à Saint-Amand) bûcheron | ||||||||||||||||
Isidore DELOFFRE (28/10/1818 à Saint-Amand – 25/05/1874 à Saint-Amand) bûcheron | ||||||||||||||||
Marie Honorine DELOFFRE (07/09/1849 à Saint-Amand – 12/10/1911 à Bailleul) | ||||||||||||||||
Thérèse DELTOMBE (08/06/1817 à Saint-Amand – 14/10/1894 à Saint-Amand) journalière | ||||||||||||||||
Henri MAUROY (02/04/1902 à Saint-Amand – 18/06/1971 à Cambrai) bûcheron, directeur d’école | ||||||||||||||||
Henry COPIN (27/02/1824 à Saint-Amand – ????) | ||||||||||||||||
Henry COPIN (06/10/1854 à Saint-Amand – ????) | ||||||||||||||||
Stéphanie Eugénie MERCIER (01/05/1827 à Saint-Amand – ????) | ||||||||||||||||
Zélia COPIN (16/02/1879 à Saint-Amand – 21/03/1955 à Saint-Amand) | ||||||||||||||||
Joséphine MATHON (18/11/1857 à Saint-Amand – 30/11/1880 à Saint-Amand) | ||||||||||||||||
Pierre MAUROY (05/07/1928 à Cartignies – 07/06/2013 à Clamart) Premier ministre français | ||||||||||||||||
Adrienne Aline Anna BRONNE (29/08/1907 à Boulogne-sur-Helpe – 29/10/1996 à Cambrai) | ||||||||||||||||