Le 95e régiment d'infanterie (95e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Salis-Marschlins, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France, et du 20e régiment d'infanterie légère. Il est dissous en 1998.
En 2019, le drapeau du 95e RI est remis à la garde des écoles militaires de Bourges (EMB).
1re compagnie 95e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie divisionnaire
95e régiment inter-arme divisionnaire
Ecoles militaires de Bourges - 95e régiment d'infanterie
La conduite que tint le 95e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Salis-Marschlins pendant la Révolution française le rendit cher aux habitants de la Corse, qui, à l'époque du licenciement des troupes suisses en 1792, firent des démarches empressées pour le conserver,. Dans un rapport à la Convention, Charles André Pozzo di Borgo chercha à prouver que ce régiment grison ne se trouvait point dans des conditions analogues à celles des autres corps suisses, que sa capitulation ne renfermait point les clauses onéreuses ou embarrassantes contenues dans les capitulations des autres régiments, qu'il était enfin tout à fait à la dévotion du gouvernement français.
Salis-Marschlins fut, en effet, conservé provisoirement; mais, au commencement de 1793, il fut dénoncé comme attaché à la cause de Paoli, et sur la réclamation de Marat, sa dissolution immédiate fut décrétée, le 2 avril, par la Convention.
Cette mesure eut le résultat qu'on pouvait prévoir : le régiment de Salis-Marschlins passa sous les drapeaux de Paoli.
En 1793, lors du premier amalgame la 95e demi-brigade de première formation est formée avec :
La 95e demi-brigade, fait la campagne de l'an II (1794) à l'armée du Rhin et combat à Edenkoben (13 et 14 juillet 1794).
Durant celles de l'an III (1795) et de l'an IV (1796) il est avec l'armée de Rhin-et-Moselle et participe à la bataille de Handschuhsheim et au siège de Kehl.
Lors du second amalgame, elle est incorporée dans la 62e demi-brigade de deuxième formation.
La 95e demi-brigade de deuxième formation est formée le 1er nivôse an VII () par l'amalgame de :
La 95e demi-brigade fait la campagne de l'an VII (1799) aux armées du Danube et du Rhin et celles de l'an VIII (1800) et de l'an IX (1801) à l'armée du Rhin.
En 1800, la 95e demi-brigade se distingua lors des combats et batailles de Kehl, d'Eckartsweier, Erbach et Dellmensingen, Vieux-Brisach et du combat du pont de Reichenau ().
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 95e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec les 1er, 2e et 3e bataillons de la 95e demi-brigade de deuxième formation.
Le 95e régiment d'infanterie de ligne fait les campagnes de l'an XII (1803), de l'an XIII (1804) à l'armée de Hanovre.
Il fait la campagne de l'an XIV (1805), 1806 et 1807 au 1er corps de la Grande Armée, avec lequel, durant la campagne d'Allemagne, il s'illustre le 2 décembre 1805 durant la bataille d'Austerlitz, puis, durant la campagne de Prusse et de Pologne, aux batailles de Schleiz (9 octobre 1806), d'Iéna (14 octobre 1806), de Lübeck (6 et ), et de Friedland ().
À partir de 1808, le régiment est séparé. Une partie est rattachée à la 1er corps de la Grande Armée et en garnison à Dantzig, dont un bataillon du régiment fit partie de la garnison de Dantzig de 1808 à 1814 date à laquelle il fut fait prisonnier de guerre et l'autre partie est rattachée à l'armée d'Espagne.
Les bataillons envoyés en Espagne sont engagés en 1808 à Durango et Espinosa, en 1810 à Jimena et Cadix, en 1811 à Cadix, Tarifa, et Albuera, en 1812 : Cadix, Miranda, et Saint-Petri et en 1813 à Vitoria, Col de Maya, et Col d'Aran.
Les autres bataillons font les campagnes de 1809 et 1810 aux du Rhin et au 2e corps de l'armée d'Allemagne, ou le régiment se distingue aux batailles d'Essling et de Wagram, celle de 1813, au corps d'observation de Mayence, au 14e corps de la Grande Armée et au corps d'observation de Bavière et combat à Dantzig et Dresde.
Le régiment effectue la campagne de 1814 à l'armée des Pyrénées, à la défense de Bayonne et défense de Mayence.
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe une ordonnance de Louis XVIII en date du réorganise les corps de l'armée française. Ainsi 90 régiments d'infanterie sont renumérotés, et le 95e prend le no 79e.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus.
En 1815, pendant les Cent-Jours, le 32e RI de ligne ayant retrouvé son numéro, fait partie du 1er corps de la Grande Armée et participant à la campagne de Belgique il se trouve le à la bataille de Waterloo, ou il couvre la retraite avec le 1er régiment de grenadiers de la Garde impériale
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 20e régiment d'infanterie légère prend le numéro 95 et devient le 95e régiment d'infanterie de ligne.
Il est engagé dans la guerre de Crimée et participe au siège de Sébastopol (1855), à la bataille de Traktir () et à la bataille de Kinbourn ().
L'unité retrouve la France le .
Par décret du le 95e régiment d'infanterie fourni une compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie.
De 1861 à 1867, il participe à l'expédition du Mexique et s'illustre durant la bataille de Puebla.
Lors de la guerre de 1870, le régiment est intégré à la 2e brigade du général Clinchant de la 1re division d'infanterie du général Montaudon qui est affectée au 3e corps d'armée du maréchal Bazaine. Il est alors sous le commandement du colonel Davout d'Auerstedt.
Il participe le devant Metz à la bataille de Borny sous le commandement du maréchal Lebœuf qui a pris le commandement du 3e corps après que Bazaine a été nommé commandant de l'armée. On le retrouve ensuite à la bataille de Rezonville, le , au centre de la ligne de front où il contribue à repousser les forces allemandes durant de longues heures en leur infligeant d'importantes pertes, toutefois il doit se replier, l'aile droite ayant été débordée.
Le , le 4e bataillon, formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 12e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 2e division du 13e corps d'armée Le ce régiment combat à Chanterne.
Les et le 95e de ligne est engagé dans la bataille de Noisseville à la « ferme de l'Amitié ».
Cette bataille du fut terrible, acharnée. « On ne profita pas de l'élan de nos troupes pour franchir les obstacles » écrit le général Ambert dans son ouvrage « Gaulois et Germain ». La nuit venue le 95e occupait Servigny après une rude journée et les soldats étaient tellement près des Allemands que les conversations arrivaient jusqu'aux avant-postes. Les officiers du 33e de ligne affirment avoir entendu très distinctement les paroles suivantes, dites par un Prussien à ses camarades : « Aujourd'hui les Français nous ont bien battus; s'ils nous poursuivent cette nuit nous sommes perdus, car nous n'avons plus de munitions, et nous ne sommes pas en force; mais gare à eux s'ils attendent à demain! Nous aurons notre revanche ».
L'attaque recommença le lendemain, mais trop tard, l'ennemi avait employé la nuit à faire arriver de nouvelles forces, tandis que du côté Français les troupes fatiguées n'étaient même pas relevées par les réserves. Le combat fut acharné , mais vers onze heures, la retraite des troupes Françaises devint nécessaire.
Dans cette bataille les Français perdirent 150 officiers et 3 400 hommes. Les pertes allemandes étant égales mais se battant à cinq contre un.
Le durant le siège de Metz il participe à une opération de ravitaillement contre les positions allemandes de Ladonchamps et des Trappes qui occasionne des pertes importantes à l'ennemi (1 700 hommes).
Le , il fait partie des troupes qui capitulent à Metz.
Le 17 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande eut lieu le combat de Torçay où fut engagé une compagnie de marche du 95e de ligne qui composait le 36e régiment de marche[réf. nécessaire]. Le , cette compagnie est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir[réf. nécessaire].
Le 27 mars 1871, des éléments du régiment rentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le 1er régiment d'infanterie provisoire.
Après avoir été reconstitué à quatre bataillons à Marseille, le 95e régiment d'infanterie de ligne, est, en 1872, en garnison à Limoges (trois bataillons) et Tulle (un bataillon).
Le le régiment arrive au camp d'Avord.
En octobre 1875 il est garnison à Bourges pour 3 bataillons et un à Avord.
Le , l'ensemble du régiment en garnison à Bourges.
En 1880, à la suite d'une épidémie de typhoïde, un bataillon est envoyé à Avord tandis que les trois autres restent à Bourges.
Dans les années 1900, le régiment est en casernement à Bourges (deux bataillons) et au camp d'Avord (un bataillon). En 1907, dans le contexte de l'affaire Harden-Eulenburg, le régiment est affecté par ce que la presse de l'époque nomme le « scandale militaire de Bourges » : le capitaine de la 6e compagnie et un lieutenant sont mis aux arrêts de rigueur en raison de relations homosexuelles avec des soldats.
De à , le 95e RI reste affecté à la 31e brigade d'infanterie de la 16e division d'infanterie qui appartient au 8e corps d’armée. Au début du conflit, le régiment comprend un état major, trois sections de mitrailleuses et trois bataillons comprenant chacun quatre compagnies à quatre sections de 60 hommes. Le journal de marche et d'opération du régiment précise que l'effectif est, le , de 3 383 hommes, soit 55 officiers et 3 328 hommes de troupe. En outre, il est doté de 190 chevaux de selle, de trait et de bât.
À la mobilisation, la 1re armée, commandée par le général Dubail, doit se concentrer au nord-est d’Épinal, son 8e corps, auquel appartient le 95e, se trouve à cheval sur la Moselle près de Charmes à proximité de la charnière avec la 2e armée. L'intention de Joffre est de conquérir rapidement l'Alsace avec ces deux armées afin « d'appuyer au Rhin la droite de son dispositif » en rejetant les troupes allemandes sur Strasbourg et réduire ainsi la ligne de front. En supplément de cet objectif tactique, le second motif de cette action est d'impressionner favorablement l'opinion publique en reprenant à l'Allemagne les régions annexées lors du conflit de 1870.
Durant l’année 1915, le régiment va occuper alternativement différentes positions aux abords d’Apremont-la-Forêt notamment dans le Bois Brûlé (tranche Saint Agnant - tranche Bois Brûlé - tranche de la Tête à Vache) mais aussi au ravin de la Source - ravin de Vosel - tranche de la Louvière puis secteur du bois Mullot - tranche Maison Blanche - tranche Rabier (anciennement tranche Louvière).
Le au soir, le 95e RI arrive à la cote 347. Il vient de faire 56 kilomètres en trente-six heures. Les reconnaissances envoyées en avant du village de Douaumont par le 95e RI ne rencontrent ni les ouvrages qui avaient été signalés par l'état-major, ni les troupes que le régiment devait relever. Il n'y a plus de troupes entre le 95e et l'ennemi : elles sont toutes en fuite ou prisonnières. Le colonel de Bélenet, qui commande le 95e RI, reçoit du général Balfourier, qui commande le 20e corps, l'ordre de se porter à Douaumont.
« Il établit son 3e bataillon dans les éléments de tranchée qui existent en avant du village, son 1er bataillon au nord du village, aux cotes 378 et 347, son 2e bataillon en réserve entre Fleury et Thiaumont. L'autre régiment de la brigade, le 85e, occupe à gauche le secteur qui va de l'est de Louvemont à la cote 378. Il a lui-même la 51e division à sa gauche. À droite du 95e se trouve la brigade Chéré (2e et 4e bataillons de chasseurs, et le 418e régiment d'infanterie). »
— Lieutenant Henri Carre (4e section, 12e compagnie, 95e RI).
Le 25, dès le petit jour, bombardement allemand sur le village de Douaumont et sur ses alentours.
« Les soldats du 95e régiment d'infanterie ont l'impression d'être seuls, abandonnés du reste de l'Armée, holocaustes choisis pour le salut de Verdun. Vers le milieu de l'après-midi, le bombardement cesse et l'attaque se produit. Des masses, jaillies du bois d'Haudremont, submergent le 1er bataillon mais se brisent contre nos mitrailleuses et nos feux de salve, à nous. Les Allemands s'aplatissent, se terrent. Et le bombardement reprend. Il est de courte durée, cette fois. La fumée qui couvrait le fort se dissipe et, de sentir cette force si près, cela rassure nos hommes. Ils sont tous à leurs postes, attentifs à l'assaut que ce calme présage. Soudain, un cri : « Les voilà ! » …
J'ai dit que le 3e bataillon occupait les tranchées autour du village. Ces tranchées formaient un angle droit. Sur la plus grande branche, parallèle à la rue et face à la cote 347, les 9e, 10e et 11e compagnies. Sur la plus petite, face au fort, la 12e compagnie ou, plus exactement, un peloton de la 12e compagnie : la 4e section que je commande en qualité de lieutenant, la 3e section sous les ordres de l'adjudant Durassié. Avec nous, la section de mitrailleuses du 3e bataillon, sous les ordres du capitaine Delarue. Delarue et Durassié sont toujours vivants. Et vivants également une quinzaine d'hommes qui étaient avec nous ce jour-là… »
Le 26, retraite du village de Douaumont qu'occupait le 3e bataillon du 95e RI.
« le 95e régiment d'infanterie devait être relevé au matin du 26 par le 110e, mais le colonel de Bélenet, « le géant d'Apremont », décida de retarder la relève. Jusqu’à la nuit, afin de ne pas compromettre la défense. Quand le régiment partit, dans la nuit du 26, il laissait derrière lui 800 hommes tués, mais il avait sauvé Verdun. »
Le , le général Maistre, commandant le GAC, remet à Fourmies la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918 aux drapeaux des 85e, 95e, 13e, 29e RI et à l’étendard du 1er RAC. Les régiments sont représentés respectivement par un bataillon, le chef de corps et le drapeau.
Le , le régiment, affecté à la 9e division d'infanterie motorisée et commandé par le colonel Compagnon, quitte Bourges pour la frontière de la Sarre. Il participe aux opérations de septembre en pénétrant de quelques kilomètres dans la Sarre, au nord de Erching. Il est relevé fin septembre et rejoint le Nord dans la région de Cassel où il reste jusqu'en . Le , le colonel Grélot remplace le colonel Compagnon appelé à d'autres fonctions. Le , le 95e RIM est intégré à la 7e armée du général Giraud et va cantonner vers Boulogne-sur-Mer.
Le , dans le cadre du plan Dyle-Breda, la 7e armée s'élance vers la frontière hollandaise. Le , le 95e RI est déployé au nord de Bruxelles, vers Vilvorde, quand il reçoit l'ordre d'aller colmater la percée opérée par les Allemands à Sedan. Le , il part en convoi automobile, contournant par l'Ouest le principal corps de bataille français engagé en Belgique. Le convoi arrive dans le Cambrésis le 17 au matin, complètement disloqué par la cohue de réfugiés en exil et de troupes en retraite rencontrés sur le parcours. Le débarquement se fait au hasard des pérégrinations nocturnes, dans une zone déjà partiellement contrôlée par la 7e division blindée du général Rommel et le 1er régiment de SS Totenkopf. La grande bataille a lieu à Catillon-sur-Sambre du 17 au . Le régiment, à court de munitions et d'hommes, réduits à une poignée de combattants autour du colonel Grélot, rend les armes après avoir brûlé le drapeau. Il est dissous de fait.
En , le 95e RI est brièvement recréé avec les maquis du Loiret (maquis de Lorris) et le 1er bataillon de marche de la Loire. Il exerce principalement une mission de garde des camps de prisonniers allemands en Normandie auprès de l'armée américaine du général Patton. Il est dissous en . Il reçoit un nouveau drapeau en .
En 1963, il est une nouvelle fois recréé dans le cadre de la réserve. Il est composé d'un noyau d'actifs et de réservistes.
En 1966, il devient 95e RID (régiment d'infanterie divisionnaire)
En 1985, il devient le 95e régiment inter-armes divisionnaire (RIAD) à Bourges en 1985.
Le , le 95e RIAD est dissous et quitte Bourges.
Il est reconstitué l'année suivante à Pannes, près de Montargis.
Il est lui-même dissous en 1998 dans le cadre général de la réorganisation des armées et de la suspensions du service national.
En 2019, le drapeau du 95e RI est remis à la garde des Écoles militaires de Bourges (EMB).
Les régiments de Travers et de Salis-Maïenfeld avaient adopté la devise « Fortiter et Prudenter » (fort et prudent) qui devient « Virtues Premium » (le premier par le courage) au régiment de Salis-Marschlins.
En 1919, la devise adoptée par le 95e est « Debout les morts ». Elle provient de l'exclamation de l'adjudant Péricard, qui, le , l'utilise pour motiver ses troupes plaquées au sol lors d'un violent bombardement ennemi. L'action a lieu au cours d'un combat de tranchées sur une redoute du Bois-Brûlé dans le Saillant de Saint-Mihiel et permet de sauver une position juste conquise et menacée. Barrès, président de la Ligue des patriotes, avec l'accord de l'adjudant, en fait un récit mystique dans un roman sorti en 1916.
En mémoire de cet événement, l'un des vitraux de l'église Saint-Gérard de Marbotte illustre cet épisode du au Bois Brûlé.
Cette apostrophe, qui était depuis longtemps déjà en garnison un cri de mépris aux mal-portants et tire-au-flanc, est également le titre des Mémoires du sous-officier (devenu lieutenant à la fin de la guerre) et a été repris dans le chant Verdun ! On ne passe pas (Hardi les gars, debout, debout les morts !).
Elle est également devenue la devise du 3e régiment d'infanterie de marine, Péricard devenant selon une tradition orale une recrue de celui-ci.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes :
Le régiment reçoit la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918 le .
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée puis une à l'ordre du corps d'armée.